Alliance entre la Compagnie de Jésus et la Communion de La Viale

Alliance entre la Compagnie de Jésus et la Communion d’Opstal-La Viale-Quartier Gallet

Depuis ses origines, la mission des Compagnons de Jésus a été de rechercher une plus grande gloire de Dieu et le salut des âmes ( 33e Congrégation Générale des Jésuites, nO50).

Pour réaliser cette mission, la Compagnie est attentive à rechercher en particulier une collaboration plus étroite avec les laïcs (33e C.G., nø 47). A ce titre, elle se réjouit de pouvoir reconnaitre comme oeuvre de la Province Belge Méridionale, le projet qui s’est développé sous le nom de « Communion d’Opstal-La Viale-Quartier Gallet ».

La Communion a décrit son projet de vie en une « Formula » qu’elle a soumise à la Compagnie de Jésus et par laquelle elle demande d’être liée à celle-ci par une » Alliance » ( cff p. 2 de la »formula ») rédigée de commun accord. Tant que cette inspiration première restera vivante, la présente » Alliance » aura sa raison d’être.

Si celui qui est appelé à devenir Responsable principal de la Communion est un Jésuite, il sera désigné par le Père Provincial de la Province Belge Méridionale, en accord avec le Conseil de la Mission. Si le Père Provincial demande que le Responsable soit un laïc, celui-ci sera désigné par le Conseil de la Mission avec accord préalable du Père Provincial. Le mandat du Responsable est d’une durée de trois ans renouvelable.

Autant que faire se peut, des Jésuites seront envoyés en service apostolique dans cette « Communion ». Le Père Provincial garde la liberté de rappeler ceux qu’il a envoyés. Les noms des nouveaux membres du « Conseil de la Mission » , désignés pour un mandat de 3 ans renouvelable, par le Responsable Principal après délibération du dit Conseil, seront soumis à l’agrément du Père Provincial. Les Jésuites envoyés pour travailler dans le cadre de la Communion sont ipso facto membres du « Conseil de la Mission ».

La Compagnie demande à la « Communion » d’accueillir les Pères et Frères qui seront envoyés en service apostolique dans le cadre de la « Communion ». Ceux-ci formeront une communauté religieuse mettant les biens en commun, suivant les normes de la Compagnie de Jésus.

Comme pour les laïcs, permanents, non-rémunérés par une tâche professionnelle, la »Communion » veillera à ce que soient assurés la subsistance et les droits sociaux des Jésuites.

La Compagnie est représentée dans les Conseils d’ Administration et les Assemblées Générales des AS.B.L. et des diverses Associations (reprises en annexe) par au moins unmembre jésuite désigné par le Père Provincial.

Une fois l’an, le Père Provincial rencontre le Responsable Principal de la « Communion » et le Conseil de la Mission.

Aucun changement au texte de cette » Alliance » ne sera apporté sans concertation préalable des deux parties signataires.

La présente » Alliance » sera évaluée, pour la première fois, au terme des deux premières années.

Date

Pour la « Communion »

Signatures

Pour la Compagnie de Jésus

La Communion de Partage

Au milieu des années 1980 se sont réunis, au sein de la Communion (qui à cette époque n’avait que deux pôles, Opstal et celui de La Viale/Lozère), des personnes qui voulaient vivre en communauté plus intense de prière et de partage. La « formula » (texte de base décrivant la mission de la Communion, voir dans le menu « Esprit ») appelait cette initiative « Communion de Partage » (ci-après « CdP ») et la définit comme l’assemblée de « ceux qui souhaitent appartenir plus concrètement à un projet de vie, de prière et de partage des ressources, sans partager pour autant la vie de la communauté sur place. »

Aujourd’hui, il serait un peu exagéré de dire que la CdP offre à ses membres un « projet de vie » ou qu’elle les amène à un « partage des ressources ». En fait, il s’agit d’un groupe auquel appartiennent pour l’instant environ 15 personnes, souvent plus ou moins avancées dans la vie, mais qui reste largement ouvert pour accueillir des nouveaux visages. Les membres actuels essaient de vivre l’esprit d’Opstal, cet esprit qu’on peut sentir particulièrement fort aux messes des samedis. Ils veulent imprégner de cet esprit leur vie de tous les jours. Dans ce but, ils prennent 3 engagements: ils prient régulièrement en communion spirituelle avec tous les pôles de la Communion; ils offrent un service d’Eglise (par exemple, par une appartenance au groupe des « sacristains » qui nettoient et fleurissent la chapelle d’Opstal); et ils partagent une petite partie de leurs biens (pratiquement il s’agit de « cotisations » versées au compte de la CdP).

Bien sûr, les membres de la CdP s’engagent, en plus, à participer à la vie du groupe, notamment en assistant à ses réunions mensuelles à Opstal ainsi qu’à la journée de réflexion annuelle que la CdP organise normalement à Quartier Gallet. Depuis le 9 novembre 2002 (date de la dernière journée de réflexion de la CdP) les réunions de la CdP se tiennent le premier mardi de chaque mois et commencent à 18.00 h par un repas amical (un pique-nique ou chacun apporte un sandwich ou un plat à partager). Ensuite, les membres parlent de leurs questions personnelles durant une heure; pendant ce « forum », ils témoignent notamment de leurs engagements et des services auxquels ils consacrent leur temps (à l’intérieur ou en dehors de la Communion). Cet échange est suivi par un bref « enseignement » (une méditation sur un passage des Écritures) et un partage en petits groupes. À 21.30 h les membres de la CdP participent à la messe du soir d’Opstal.

Loin de vouloir constituer un groupe à part dans la Communion, l’intention de la CdP est justement de vivre tous les jours de la semaine dans l’esprit et le style propres à La Viale. Il s’agit de rester, surtout dans la vie adulte, en communauté spirituelle plus intense avec la Communion; de mieux se connaître et au besoin se soutenir mutuellement. Si la CdP compte peu de jeunes parmi ses membres, elle espère, notamment par son partage financier, si limité qu’il soit pour l’instant, contribuer indirectement à l’accueil des jeunes dans la Communauté.

Un peu d’histoire

Début de l’historique de la Communion

Mai 68. Il faisait bien calme dans la nouvelle Ecole Européenne de Bruxelles, au cours de ce doux printemps. Télévisions et radios demeuraient, cependant, des heures durant, branchées sur Paris où régnait une tension de plus en plus vive entre professeurs d’université et étudiants, entre structures et avidité de liberté, entre autorité et jeunes ou moins jeunes.

Sans préavis, les jeunes tenaient le siège des trottoirs des bâtiments officiels, carrefours, auditoires, faisant souvent face aux CRS*, cherchant à les disperser. « Il est interdit d’interdire », « Jouissons sans entrave » et d’autres slogans se placardaient spontanément sur les murs.

Une grève générale s’étendit à toute la France et même en certains pays voisins.

Un début de mise en ordre refit surface quelques mois plus tard mais le vers demeura dans le fruit. Tout bascule. Nommé, moi-même, trois ans plus tôt « professeur de religion » à l’Ecole Européenne, curieuse terminologie chrétienne pour aider à connaître et aimer Jésus-Christ dans la vie quotidienne. Comme tout enseignant je subissais la contre-vague de cet événement.

Pierre van Stappen s.j.